Loin, très loin

Deuxième livre de Maurice Sendak à titre d’auteur-illustrateur, Loin, très loin débute avec la peine de Martin, dont la mère est si occupée à faire la toilette de son bébé, qu’elle ne lui prête pas la moindre attention. Revêtant un costume de cow boy et une moustache, muni d’une valise il part « loin, très loin », à la recherche de quelqu’un de disponible pour répondre à ses questions. Aux dires du chat, rencontré sur le chemin en compagnie d’un cheval et d’un oiseau, cet endroit se trouve à « beaucoup de tours du pâté de maisons et deux fenêtres de cave à partir du coin ».Tous les quatre se mettent en chemin et se réunissent dans un sous sol où une heure et demi durant, ils furent heureux, chacun définissant ce que « Loin très loin » représente pour lui. Chaque animal évoque son « paradis perdu », mais lorsque Martin veut poser une dernière question, la situation dégénère et tous repartent mécontents. Martin resté seul, se dit que peut-être sa mère a fini de s’occuper du bébé et qu’elle pourra lui expliquer ce qu’il vient de découvrir : pourquoi les chats chantent sans savoir chanter, pourquoi les chevaux rêvent et qu’est ce que sont les manières raffinées. Sinon il attendra qu’elle soit disponible en s’asseyant sur les marches et en comptant les voitures.

Traduction de Françoise Morvan

Loin, très loin, par Michèle Cochet